Le Tribunal correctionnel de Gap (Hautes-Alpes) juge aujourd’hui ceux qu’on appelle les « 7 de Briançon » (1) parce qu’ils ont, en avril 2018, accompagné et facilité l’entrée d’un groupe de migrants qui souhaitaient traverser la frontière sans « mourir en montagne ou accoucher au bord de la route ».
Ils comparaissent aujourd’hui et sont jugés pour « aide à l’entrée d’étrangers en situation irrégulière sur le territoire national et en bande organisée ». Ils encourent jusqu’à 10 ans de prison et une amende de 750 000 euros ainsi que, s’agissant des ressortissants étrangers, d’une interdiction de pénétrer sur le territoire français.
Leur détention a soulevé l’indignation puisqu’ils ont agi dans un contexte précis: la frontière alpine du col de l’Échelle était meurtrière et l’accompagnement à la marche des migrants était une réaction au blocage du col par le groupe d’extrême droite Génération identitaire.
A Gap donc c’est aussi le procès de l’Europe divisée entre ceux qui prônent une sécurisation souvent meurtrières des frontières au détriment des droits fondamentaux des migrants et des humanitaires (2) et ceux qui prônent leurs respect par delà les frontières.
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