Mauvais traitements, renvois, détentions, chasses à l’homme, les dirigeants européens peuvent-ils encore se regarder dans la glace?

Les mauvais traitements infligés partout en Europe à l’encontre de migrants et de réfugiés sont si choquants. Ils nous rappellent une période sombre de notre histoire. Nos dirigeants européens sont responsables de vouloir imposer l’immigration au compte goutte même envers des personnes qui peuvent prétendre au statut de réfugié.

Les renvois sommaires et brutaux, les chasses à l’homme dans les forêts frontalières, la détention de famille en Grèce doivent être dénoncés. Certains pays membres de l’Union européenne sont tombés si bas pour se conformer à des règlements européens qui ne sont plus applicables. Ils sont à moitié responsables car ils obéissent à des règles européennes (Schengen/Dublin) qui ne s’appliquent plus et à des décisions de L’Union européenne qui ne fonctionnent pas.

En Bulgarie des vigiles civils incontrôlés partent quotidiennement « chasser le réfugié » comme le révèle le documentaire choquant Refugees Hunted By Vigilantes In Bulgaria. Ces arrestations ont été condamnées par le chef des gardes-frontières en Bulgarie qui les considère illégales mais le Premier ministre Boyko Borissov a félicité les membres de cette milice. En Macédoine, la police utilise des gaz lacrymogènes contre les migrants qui souhaitent naturellement forcer le passage. Sur place en Grèce, Human Rights Watch a constaté les conditions de détention déplorables et scandaleuses de familles entières sur l’île de Chios et de Lesbos, conditions particulièrement difficiles pour les personnes vulnérables et le mineurs non-accompagnés. Enfin les renvois vers la Turquie sont indignes alors que ce pays refoule des réfugiés syriens vers la Turquie et barre la route à ceux qui souhaitent s’y réfugier. 

Comment est-ce possible en Europe de tomber si bas? Les gouvernements de Grèce, de Macédoine, de Bulgarie ne pourraient-ils pas, afin de rester dignes, décider de laisser passer ces personnes qui souhaitent simplement continuer leur route pour demander l’asile ailleurs?

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