16 mai 2013, Amnesty International condamne les renvois forcés vers la Somalie où la situation sécuritaire reste précaire.
Des tribunaux danois doivent prendre une décision au sujet du renvoi de cinq ressortissants somaliens qui vivent actuellement au Danemark. Leur renvoi forcé en Somalie, où la situation est très instable en termes de sécurité, constituerait une violation du droit international. Les audiences interviennent alors qu’au moins deux autres États européens – la Norvège et les Pays-Bas – ont déjà mis fin à la suspension des renvois forcés vers Mogadiscio, la capitale somalienne. Les décisions prises par les autorités hollandaises et norvégiennes – en décembre 2012 et février 2013 respectivement – se référaient à une amélioration des conditions de sécurité dans la capitale pour expliquer ce changement de politique. Or, la Cour européenne des droits de l’homme et des tribunaux hollandais ont depuis suspendu le renvoi par les Pays-Bas de quatre ressortissants somaliens, et la situation en termes de sécurité reste précaire à Mogadiscio et très mauvaise dans d’autres régions de la Somalie. «Même si les conditions de sécurité se sont améliorées à Mogadiscio, elles restent fragiles et instables, a déclaré Sarah Jackson, directrice adjointe du programme Afrique d’Amnesty International. L’autorité et l’influence du gouvernement somalien restent faibles, et hors de la capitale, dans de vastes régions du centre et du sud de la Somalie, le groupe armé al Shabab continue de facto de contrôler la situation, qui est toujours très précaire en termes de sécurité. La situation dans le pays est tout simplement trop dangereuse et instable pour que l’on puisse y renvoyer de force des personnes, et une telle mesure constituerait une violation du droit international.»
Pour en savoir plus cliquez sur le lien: (http://www.amnesty.ch/fr/pays/afrique/somalie/docs/2013/le-renvoi-force-de-somaliens-viole-le-droit-international).