ASYLRECHT ODER ASYLUNRECHT?

Le Conseil des Etats confirme le tour de vis du National dans la révision de la loi sur l’asile

Mercredi 12 septembre 2012, le Conseil des Etats a voté pour la création de centres spéciaux pour requérants d’asile récalcitrants et délinquants, la suppression des demandes d’asile dans les ambassades et le fait que la désertion seule ne puisse donner droit au statut de réfugié.

Heureusement, les sénateurs ont refusé de priver tous les demandeurs d’asile en procédure de l’aide sociale.  Seuls ceux qui se « comportent mal » durant la procédure devraient perdre l’aide sociale et ne recevoir que l’aide d’urgence. Ainsi le Conseil des Etats refuse d’aller dans le sens de la proposition « opportuniste » du président du PLR, Philipp Müller qui était de supprimer l’aide sociale à tous les demandeurs d’asile, y compris à ceux qui le mériteraient. Le National devra à nouveau se pencher sur la question lundi 17 septembre 2012.

Toutes ces mesures ont été déclarées « urgentes » par le Conseil des Etats sur proposition initiale du National et elles devraient être appliquées à la fin du mois. Malgré l’urgence, les centres spéciaux ne pourront pas être ouverts tout de suite selon Simonetta Sommaruga.

Par ailleurs, les politiciens devront réfléchir à mieux définir les termes « récalcitrants », « peu coopératifs », « tricheurs »…Qui jugera du comportement des « délinquants » et des « récalcitrants »? Certains cas seront clairs et limpides, mais d’autres seront pris dans les mailles du filet sans raisons précises. Une définition et un cadre d’intervention s’imposent car les débats parlementaires et les déclarations dans les médias ont été le théâtre d’amalgames malheureux.

N’importe quel tunisien entre 18 et 30 ans portant des jeans et un blouson de cuir ne devrait pas être automatiquement taxé de « récalcitrant ». Non évidemment.

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