L’arrivée d’une jeune somalienne de 14 ans en Suisse est imminente, sa mère attend depuis 2 ans sa venue. C’est l’association ELISA qui s’est chargée de l’aider et la représenter dans cette longue procédure. Demande d’asile à l’ambassade suisse de Nairobi, relance de l’ODM, Test ADN, relance de Mr. Gattiker qui a jugé que ce cas méritait un traitement rapide (après deux ans d’attente), accompagnement de la mère à son audition fédérale à Berne, organisation du voyage de la fille avec l’OIM et l’ambassade de Suisse sur place. C’est la procédure habituelle. Elle est longue et parsemée d’embûches et de frustrations pour tous: la famille, le mandataire, les personnes en charge du dossier à l’ODM, celles qui le sont à l’ambassade. Mais cette jeune-fille, maligne et débrouille, force mon admiration. Elle est arrivée seule à Nairobi à l’âge de 12 ans. Son périple depuis Mogadiscio était long et dangereux. Aujourd’hui, la situation en Somalie reste très insécuritaire et le HCR appelle les pays « protecteurs » à tenir compte de ses nouvelles lignes directrices sur la Somalie.
Article d’actualité du HCR, 28.1.2014 – résumé.
http://www.unhcr.fr/52e8c380c.html?_ga=1.1788273.1523041653.1391082600
Le HCR a publié mardi une mise à jour des lignes directrices sur les besoins en matière de protection internationale pour les personnes ayant fui le sud et le centre de la Somalie. L’insécurité généralisée et des abus des droits humains poussent toujours des Somaliens à quitter leur pays. Plus de 42 000 Somaliens ont trouvé asile dans les pays voisins et ailleurs en 2013. Ces nouvelles lignes directrices du HCR soulignent le besoin pour les autorités des pays d’accueil de traiter les demandes d’asile des Somaliens originaires du sud et du centre de la Somalie sur la base d’informations fiables et récentes concernant la situation à Mogadiscio et dans d’autres régions. Il faut tenir compte de l’impact du conflit armé sur les civils. Le centre et le sud de la Somalie demeurent des régions dangereuses. Au 1er octobre 2013, le nombre de personnes déplacées internes dans cette région de la Somalie a été estimé à 893 000, sur un total de 1,1 million de déplacés dans tout le pays. Les femmes déplacées sont particulièrement vulnérables, avec des informations répétées faisant état de viols et de leurs auteurs demeurant impunis. De nouvelles lignes directrices du HCR sur les besoins de protection internationale des personnes fuyant le sud et le centre de la Somalie décrivent les profils à risque. Les demandes d’asile déposées par des Somaliens ayant l’un de ces profils exigent un examen tout à fait attentif.
Nous considérons que les options sont limitées pour les Somaliens en termes de protection contre les persécutions ou les atteintes graves au sein du Sud et la Somalie centrale. C’est particulièrement vrai pour de vastes régions demeurant sous contrôle d’Al-Shabaab et de ses alliés. Parallèlement, à Mogadiscio, la protection des personnes risquant la persécution aux mains d’Al-Shabaab est généralement impossible
Les nouvelles lignes directrices sur la Protection internationale à l’égard de personnes fuyant le sud et le centre de la Somalie sont disponibles sur: http://www.refworld.org/docid/52d7fc5f4.html